Sewing in the rain

Challenge du jour : se coudre une veste de pluie
En découvrant nos versions, écoute ça


Aujourd'hui, on vous présente un article dont on est très fière : nos motherfucking anoraks/cirés/parkas ! Peu importe le nom qu'on lui donne, ce qu'on sait, c'est qu'on peut affronter les giboulées de mars sans se mouiller les fesses (et la tête évidemment).
C'est aussi un sacré challenge couture, que ce soit par le patron, ou le choix d'un tissu technique. On a choisi de vous présenter 3 modèles différents car quitte à passer de longues heures derrière sa MAC et de claquer son PEL en mercerie, autant que le modèle soit le plus fidèle à nos envies. Préparez vous  à en prendre plein la vue (#modestie) !

Le bataillon se mesure à la waverjacket  !

Avec les filles, il était clair que cette année, on allait s'enjailler pour coudre à un moment donné the masterpiece: la parka ! A la base, on s'est motivées toutes pour le Kelly anorak, le plus connu et le plus cousu, le graal des couturières, l'objectif de bon nombre d'entre nous !! J'étais trop contente d'avoir mes deux acolytes à mes côtés pour un soutien sans faille dans notre projet commun (je ne suis pas sure que je me serai motivée seule), mais j'étais terrifiée !
Pour cette cousette, contrairement aux autres articles, j'ai décidée de m'y prendre à l'avance, notamment parce que je convoitais une toile enduite couleur Storm de Merchant&Mills et qu'il me fallait anticiper les délais de livraison et le temps inhabituel de création d'un vêtement complexe.

Entre temps, nous avions décidé finalement de coudre chacune un anorak différent, quitte à dépenser un tel budget en tissu et mercerie et une telle énergie pour le coudre, autant choisir LE modèle qui nous correspondait !

Depuis que j'avais vu les version de mon idole du moment Laura  et de la talentueuse Amandine, je n'avais d'yeux que pour la belle Waver Jacket de Papercut et ses manches raglan. Je voulais une forme longue et épurée, très très simple.

J'ai utilisé une dry oil skin d'un beau vert de gris comme tissu principal, un baptiste atelier brunette pour la doublure du corps et une doublure satinée en polyester noire pour les manches.
J'ai molletonné la doublure du corps avec un molleton thermocollant Viseline que j'ai cousu au baptiste en motifs quadrillé. la doublure de la capuche quant à elle est un faux mouton écru assorti à ma doublure.

La confection du waverJacket ne m'a posé aucun souci car les explications, bien qu'en anglais sont très claires et accompagnées de dessin explicites. La Waver Jacket taille grand, je porte du 38 dans le commerce ( 85, 70, 100) et j'ai coupé une taille XS sur les bons conseils d'Amandine.

J'ai effectué deux modifications au patron de base:


  • j'ai modifié les cotés de la capuche en ajoutant "une patte" afin qu'elle vienne se poser dans la continuité de l'encolure, jusqu'au bout du devant, et qu'elle puisse donc se fermer avec le reste du manteau par une pression
  • J'ai ajouté un rabat aux poches et je les ai doublées avant de les coudre. 

La waverJacket ne comporte pas de zip, et bien que j'avoue en avoir été soulagée car c'est ma bête noire, je trouve que cela confère une allure vraiment simple à ma parka, et j'adore ça. J'ai utilisé des pression de 14mm de diamètre cuivrées qui sont parfaitement assorties au tissu principal. J'ai utilisé une double aiguille spéciale tissus épais pour les surpiqûres décoratives.

J'ai bien pris le temps de le coudre, je me suis arrêtée avant chaque "couture de trop", en m'obligeant à marquer une pause et à reprendre à tête reposée au moment propice.

Ma parka est exactement comme je la rêvais, j'en suis folle et je suis fière de dire qu'elle n'a quasi aucun défaut et que mes finitions sont vraiment soignées. Bref, une pour toutes et toutes pour une, on l'a fait et on est fières comme coq !!! 








Léna a cousu une parka royale :

Le Kelly Anorak de Closet Case Pattern, j'en rêve depuis que j'ai commencé à coudre. Cette pièce que tu regarde avec envie à tes débuts en te disant... un jour peut-être...
Mais chemin faisant, on croise d'autres patrons, on réalise que cette pièce demandera beaucoup de  patience et d'attention, et qu'il nous faut beaucoup de mercerie... Alors on repousse, on repousse, jusqu'à ce que les miteuses entrent dans la place : eh les filles, on ferait pas un article parka ?!

J'ai donc réalisé un de mes rêves, j'ai cousu une parka toute seule ! Je suis restée sur le modèle du Kelly, j'ai seulement retiré le cordon qui permets de resserrer la taille.

J'ai utilisé une gabardine déferlante bleu denim achetée chez Les tissus du chien vert, et j'ai mis une doublure en coton Les coupons de Saint-Pierre (alors ça ne glisse pas si bien qu'une doublure satinée, mais ça claque !).

J'ai cousu ma taille habituelle et il ferme nickel ! Comme prévu, le patron demande du temps, il y a beaucoup de petits détails et des points qui demandent de la précision. La version originale n'est pas doublée, il y a donc un kit de montage en parallèle (en anglais, ce qui ne facilite pas les choses). Mais en prenant son temps, on arrive à en voir le bout et quelle fierté ! 

Si fière que j'ai choisi les jardins du château de Versailles pour être à la hauteur de cette parka ! Vivement les giboulées de mars (en avril) pour que je puisse l'utiliser !








Making plans for Chloé a cousu le ciré rêvé :

Dans la vie, j'ai deux passions mode : les Doc et les parkas. Tout ça est probablement lié à mon addiction au rock anglais et au visionnage intensif de Quadrophenia au cours de ma vingtaine.
Pourtant, mon coeur a longtemps balancé entre plusieurs modèles. Si le Kelly anorak fut un des premiers patrons que j'ai acheté (oui, j'étais ambitieuse), je me suis au dernier moment rabattu sur le truffe coat de Lara Sanner, dont j'adore la coupe ciré et les manches raglan en 2 parties. Ce patron, je l'ai découvert grâce à cette version trench de Petites Choses donc rien à voir avec le schmilblick , c'est dire le potentiel du modèle.

Pour ma part, j'ai choisi de le réaliser en toile ciré (oilskin) de chez Merchant & Mills. L'authentique, qui marque les plis, dont la couleur varie avec le temps, un tissu qui vit en somme. La doublure vient aussi de chez eux, c'est un coton très serré et épais qui empêche la cire de se transférer sur les habits.
La couture du oilskin n'est pas compliqué, il faut juste utiliser une aiguille pour Jean's ainsi qu'un fil très résistant. Un pied double entrainement aide aussi. On peut utiliser le fer à repasser mais en très basse valeur, sous peine de faire fondre la cire. 
Le modèle n'est pas dur à coudre, il demande juste de la précision pour la couture du zip et les nombreuses surpiqures. Sinon tout roule.

 Ici, j'ai cousu un 42 qui tombe parfaitement. Seul petit défaut du modèle : l'emplacement de la patte de boutonnage. Lorsque la patte est fermée, on a l'impression que la capuche n'est pas bien centré. Ce n'est qu'un détail, facilement modifiable.
Ce ciré/parka je l'aime tellement, qu'il me ferait presque regretter le retour du beau temps.












Bonne couture,
les mixeuses.

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